mercredi 28 septembre 2016

Le Voyageur Bleu (Olivia Lapilus)

Tome 1 : Prophétie

Que feriez-vous si une prophétie menaçait votre règne ? Anos, roi tyran de la planète Catiopé, est prêt à tout pour sauvegarder son trône. Il ne peut laisser quiconque détruire tout ce qu’il a mis si longtemps à bâtir et encore moins freiner sa quête du Voyageur bleu. Rien ne peut se mettre entre lui et sa soif de pouvoir. Rien à part le destin…

Bon, je vous avoue qu’au tout départ, je ne voulais pas tellement lire ce roman. Mais j’ai discuté un peu avec l’auteure, et l’envie m’est venue, tout doucement. Et puis quand il y a eu l’anniversaire des Editions Anyway avec la promotion sur les ebooks, j’ai décidé d’accorder sa chance au bouquin !

Le Voyageur Bleu 1 nous fait découvrir les prémices d’une histoire concernant une pierre étrange, et surtout d’un roi qui aura tout fait pour garder la mainmise sur son empire… malgré la prophétie qui annonçait qu’il serait déjoué. Trois enfants sont concernés, au-delà même de ce que chacun peut imaginer, et c’est leur naissance, puis leur enfance et enfin le début de leur adolescence qui nous sont contés ici. Bienvenue dans un nouveau monde où une simple prophétie va changer à jamais le destin d’un royaume entier !

Je ne sais pas si ça se sent, mais j’ai un peu du mal à résumer ce premier opus. Pourquoi ? Eh bien… parce qu’il est très court, au final. J’ai plus l’habitude de bons gros romans de fantasy à 600 pages qu’à 200. C’est pourtant un choix de l’auteur, de nous avoir présenté une première partie de son récit, et au final, ce n’est pas plus mal. Par contre, je trouve ça presque insuffisant. J’ai en effet la crainte que l’envie de lire la suite ne retombe avant la sortie du tome 2.

Une autre crainte me saisit : celle d’oublier l’univers déjà si riche d’Olivia Lapilus. Je ne vous dis pas la tête que j’ai faite quand j’ai vu le lexique au départ, les explications sur les jours, les années, les lunes… et au final, j’ai décidé que je ferais avec ce que j’avais compris. Donc pas la totalité du truc qui pourtant était très bien pensé, ça a été une de mes premières remarques.

Cela ne m’a pas empêchée de plonger dans l’histoire, même si elle a mis du temps à se mettre en place. Enfin, c’est ce qu’il m’a semblé, parce que quand je réfléchis, il ne me semble pas avoir déjà croisé un roman dans lequel on suivait l’évolution et l’impact d’une prophétie avec autant de détails et sur un si long terme. J’ai plutôt eu des prologues avec des résumés concis, mais là, l’auteure a décidé d’aller plus loin, de créer des rebondissements au sein même de la quête et des tourments du roi Anos. C’est assez original en soi !

Olivia Lapilus a aussi fait le choix de jouer la carte de la « vraie » fantasy, du moins, la fantasy classique avec des méchants cruels, extrémistes et aux pouvoirs puissants. Clairement, il y a des passages difficiles, et on voit qu’elle est allée au bout des choses. C’est un bon point aussi !

Après… j’avoue que j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. Parce qu’on tourne, parce que le roman est court et que de fait, nous ne les voyons que peu, contemplant parfois des scènes externes incluses pour comprendre la structure globale de l’intrigue. Du coup, les trois héros de cette prophétie me paraissent encore des étrangers. J’avais commencé un peu (très, très peu pour l’un d’eux) à les cerner, et le roman s’est terminé. Snif ! Coupée dans mon élan.

Là, je suis en train de me dire que ce tome est réellement un roman d’introduction. Les trucs intéressants arriveront dans le tome 2. Et par intéressants, j’entends la véritable action, la mise en branle des héros, bref, la suite du suspense balancé dans les dernières pages de ce tome 1. Là, ça va bouger et nous allons pouvoir entrer véritablement dans l’histoire sans rester dans un commencement qui nous donne une envie de plus sans totalement la satisfaire.

Concernant la plume d’Olivia Lapilus, je l’ai trouvé sympathique, assez neutre. Je n’ai pas grand-chose à en dire, à la vérité. Je n’ai pas été transportée, mais elle ne m’a pas gênée, loin de là. Elle sait se fondre dans son histoire, mais j’espère qu’elle prendra en puissance dans la suite, tout comme l’intrigue et les personnages, d’ailleurs. Vivement que tout ceci évolue !
Au niveau des valeurs, on a vraiment le méchant vicieux qui nous effraie et nous donne envie de faire jaillir la lumière et d’apporter le bien avec les autres personnages. Il y a une envie de rédemption pour certains, aussi, de liberté. Bref, tout ce qui peut se mêler à une guerre contre une tyrannie magique, quoi ! Avec un soupçon d’amour qui fait tout avancer, ce que j’apprécie bien.

En fin de compte, Le Voyageur Bleu 1 est un roman de fantasy sympathique, qui pose les bases d’une intrigue qui devrait prendre sa réelle ampleur par la suite. Si ce premier tome ne m’a pas transcendée, je ne peux cependant qu’affirmer qu’il présente un univers riche et bien pensé, dépaysant. Olivia Lapilus a pensé son intrigue sur le long terme, ce qui est assez original et deviendra certainement fascinant une fois mis en perspective avec la suite. La plume est simple, les valeurs sont assez intéressantes. Bref, sympa, mais sans plus de mon côté pour le moment, j’en ai peur, même si je reste optimiste ! J’espère que la suite me confortera dans mes espérances, parce que je me dis que pour le moment, ça donne de jolies promesses !
Ce sera donc un 15/20 pour moi !

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